Champagne 7 produits trouvés

Champagne le vin des coteaux.

L'aire géographique de la Champagne viticole s'étend sur cinq départements : Aisne, Aube, Haute-Marne, Marne, Seine-et-Marne et concerne au total 635 communes. La loi du 22 juillet 1927 est très importante, elle prévoit que l'appellation d'origine contrôlée "Champagne" ne peut être accordée qu'aux vins récoltés et entièrement manipulés dans les limites de la Champagne viticole.

L'aire de production du raisin est donc répartie sur 319 communes : 39 dans l'Aine, 63 dans l'Aube, 2 en Haute-Marne et 3 en Seine et Marne.

14 régions composent ce vignoble :
- Le Massif de Saint-Thierry
- La Butte de Nogent l'Abbesse
- La Vallée de la Vesle
- La Vallée de l'Arde
- La Montagne de Reims
- La Région d'Epernay
- La Vallée de la Marne et les vallées affluentes
- La Vallée du Surmelin
- La Côte des Blancs
- La Région de Congy-Villenard
- La Côte de Sézanne
- La Région de Vitry-le-François
- La Butte de Montgueux
- La Côte des Bar

Son climat :
Il est tempéré, océanique, mais présente des influences continentales. La température moyenne annuelle sous abri est de 10,4°C, la pluviosité est de l’ordre de 650 à 750 mm. Elle se répartit très régulièrement tout au long de l’année. Les vents dominants sont de secteur Ouest et Sud-Ouest. Le gel est assez fréquent et fragilise la production. 

Son relief : 
Le relief est suffisamment escarpé et vallonné pour permettre une bonne insolation de la vigne et sa déclivité facilite l’écoulement des excès d’eau. La pente bénéficie à rayonnement de soleil égal, de radiations supérieures à celles d’une plaine. Ces coteaux sont exposés en grande majorité sud, Sud-Est et Est bénéficient d’un meilleur ensoleillement.
Au XVIIe siècle, on appelait le Champagne le “ vin des coteaux ”. C’est un vignoble de coteaux dont l’image typique est celle de sommets boisés dominant des courbes de terrain plantées de vignes, avec des villages blottis au milieu.

Ses sols :
Les formations géologiques qui affleurent sont : 
- des craies blanches du Campanien et du Turonien
- les calcaires et les marnes du Kimméridgien
- les formations tertiaires

Les sédiments qui affleurent sont calcaires à 75 % . On trouve des différences d’une région à l’autre :
- la Côte des Blancs, la Côte de Sézanne et le vignoble de Vitry-le-François reposent sur la craie affleurante
- la Montagne de Reims sur la craie enfouie en profondeur
- la Vallée de la Marne et les petits massifs autour de Reims sont à tendance marneuse, argileuse ou sableuse
- la Côte des Bar est essentiellement constituée de marnes.

La craie joue plusieurs rôles : La craie champenoise est composée de granules de calcite issus de squelettes de micro-organismes marins (coccolites) et caractérisée par la présence de fossiles de bélemnites (mollusques de l’ère secondaire). Sa forte porosité en fait un véritable réservoir d’eau qui assure à la plante une alimentation en eau suffisante même lors des étés les plus secs. La craie retient l’eau par capillarité. La vigne doit donc forcer pour l’absorber, ce qui provoque une contrainte hydrique modérée au cours de la saison végétative qui favorise l’équilibre entre les différents acides du fruit, le sucre et les précurseurs d’arômes qui seront dévoilés dans le vin à venir. De plus la récupération de la craie a permis la création de caves naturelles idéales à la seconde fermentation lente en bouteille et à l’élevage des vins sur lattes. Cette possibilité, que l’on retrouve dans la zone de production des mousseux de Loire donne un avantage non négligeable pour la production de vins mousseux.

Petit rappel sur les concentrations en sucre et les dénominations correspondantes : 
- brut nature : 0 à 3 grammes de sucre par litre 
- extra brut : 0 à 6 g/l
- brut : 5 à 12 g/l 
- extra dry : 12 à 17 g/l 
- sec : 17 à 32 g/l 
- demi-sec : 32 à 50 g/l 
- doux : Plus de 50 g/l